L'acné hormonale : origines, causes, prévention et traitements naturels

Si vous êtes chanceuse, le mot « acné » vous évoque seulement de lointains souvenirs remontant à l’époque de votre adolescence mais pour d’autres, c’est un terme qui raisonne et provoque encore beaucoup de souffrance, à la fois d’ordre physique et psychologique. L’acné hormonale est une vraie pathologie et n’est pas liée à l’âge mais plutôt, comme son nom l’indique, aux hormones.

Et oui, cette maladie inflammatoire qui affecte une grande partie des femmes entre 25 et 35 voire 40 ans, est directement liée au cycle menstruel féminin et à la fluctuation des hormones et également à l'alimentation.

Mais vous êtes-vous déjà demandé quelles en sont les véritables causes ?

Pour venir à bout de ce fléau, il faut d’abord être capable de comprendre non seulement son fonctionnement mais aussi d’où il provient et identifier ce qui, dans votre hygiène de vie au quotidien, le favorise.

La santé vient en premier lieu de l’intérieur, c’est pourquoi il est primordial d’adopter les bons gestes et de revoir l’ensemble de son mode de vie.

Si vous aussi, vous en avez assez de voir de nouveaux boutons apparaître régulièrement alors que vous n’êtes plus en période de puberté et que vous avez l’impression que rien ne fonctionne, nous vous aidons à décrypter les causes de l’acné hormonale ainsi que les traitements naturels les plus efficaces pour prendre soin de votre peau.

L’acné hormonale n’a rien à voir avec l’acné juvénile qui disparaît une fois la puberté terminée. Plusieurs indices vous permettront de vérifier qu’il s’agit bien d’acné influencée par les variations hormonales. Liée à la production de certaines hormones, on l’appelle aussi « acné adulte » car elle concerne des femmes de tout âge.

Les causes exactes de l’acné étant difficiles à déterminer en raison de la multitude de facteurs qui entrent en compte selon le cas, le lien entre fluctuations hormonales et poussées d’acné a pourtant clairement été établi.

Si vous faites partie de ces personnes sujettes à l’acné hormonale, vous avez sans doute pu remarquer que vos éruptions cutanées se déclenchaient ou s’intensifiaient durant la semaine avant les règles, voire celle d’après.

Parfois cela peut plutôt survenir en pleine période d’ovulation, soit deux semaines après l’arrêt des règles ou à cause de certains événements particuliers tels que l’arrêt de la pilule contraceptive ou une grossesse.

Dans tous les cas, si les poussées d’acné arrivent de manière cyclique ou suite à une perturbation hormonale connue, elle est forcément de cet ordre. Avec le temps, vous aurez sûrement fait le lien entre certaines périodes de votre vie, votre cycle menstruel et vos poussées de boutons. 

Finalement, le dernier signe qui ne trompe pas, est la localisation principale de l’acné. S’il s’agit du menton ou des maxillaires (la zone basse du visage, autour de la mâchoire), il y a fort à parier pour que ce soit bel et bien une acné de type hormonale.

Le cortisol

Bien que l’on parle d’acné hormonale, il ne faut pas faire l’impasse sur des facteurs comme le stress, qui joue un rôle extrêmement important quant à l’équilibre des hormones et surtout à la fréquence ainsi que l’intensité des poussées. Vous n’ignorez pas que le stress agit directement sur la production du cortisol, autrement dit « l’hormone du stress » et qu’il va avoir un impact sur votre peau en stimulant les glandes surrénales. Ce sont ces mêmes glandes qui sont à l’origine de la production de différentes hormones telles que la testostérone, qui régule elle-même la production de sébum par les glandes sébacées. Le stress amplifie donc le phénomène d’acné.

Les hormones androgènes

En tant qu’hormones principales qui contrôlent l’activité des glandes sébacées au niveau de toute la surface de la peau – à l’exception de la paume des mains et de la plante des pieds – les hormones androgènes ont toute leur importance dans l’acné hormonale. Lors de la puberté, les hormones androgènes sont très présentes, ce qui stimulent les glandes sébacées et entraîne une augmentation de la production de sébum, avec une prolifération accrue de kératinocytes, provoquant la formation de comédons.  L’acné sur le bas du visage, une pilosité importante, une perte de cheveux, des cycles irréguliers et/ou très longs, des problèmes de fertilité (comme le SOPK) etc. sont des symptômes liés à un surplus d’androgènes. Il est courant de trouver une plus grande quantité d’androgènes chez les personnes acnéiques.

Le surplus d’androgènes peut aussi être amené par un trop grand stress d’ordre psychologique, créant alors de l’anxiété ou physiologiques, entrainant des pics de glycémie à répétition mais cela peut aussi être du à une trop grande sécrétion d’insuline ou l’arrêt de la pilule contraceptive.

Les oestrogènes

Les œstrogènes et la progestérone agissent comme des inhibiteurs d’hormones androgènes chez la femme. À ce titre, la prise d’une pilule contraceptive orale à base d’œstrogènes exogènes a tendance à réduire la surproduction de sébum causée par les androgènes et diminue ainsi les lésions acnéiques. Ce qui se passe vraiment, c’est que l’équilibre entre les androgènes et les œstrogènes est modifié. Les œstrogènes se retrouvent favorisés et la testostérone est de ce fait moins disponible pour venir « chatouiller » les glandes sébacées. On peut donc dire que les hormones femelles œstrogènes ont un effet bénéfique sur l’acné, contrairement aux hormones androgènes mâles.

Malheureusement, à l’approche du cycle menstruel, le taux d’œstrogènes chute chez la femme et l’équilibre hormonal est cette fois modifié en faveur des hormones mâles responsables de l’acné. À l’adolescence et à la puberté, le niveau d’œstrogène et de progestérone est faible et l’acné est donc plus fréquente.

De plus, le surpoids avec la présence des adipocytes, les expositions aux perturbateurs endocriniens (les xénœstrogènes) ainsi qu’un dysfonctionnement du foie et du microbiote intestinal peuvent engendrer une dominance en œstrogènes. Il s’agit du déséquilibre hormonal le plus fréquemment en cause dans l’acné hormonale.

Les hormones thyroïdiennes

La thyroïde est un organe central considéré comme le moteur de notre corps, c’est pourquoi il peut être très handicapant de produire trop peu d’hormones thyroïdiennes. L’organisme fonctionne alors au ralenti, ce qui a pour conséquences de provoquer une mauvaise digestion – évoluant le plus souvent sur une dysbiose et de l’hyperperméabilité intestinale –, un dysfonctionnement du foie, un mauvais transit, une difficulté à ovuler, une fatigue chronique, une frilosité, une prise de poids et une glycémie trop élevée.

S’il y a bien UN moment où l’acné bat son plein, c’est au moment des règles… Fatiguée et perturbée d’un point de vue hormonale, la peau n’est pas à son avantage. Un cycle menstruel dure en moyenne 28 jours. Durant cette période, les hormones passent différentes phases et fluctuent. Cette variation entre les hormones mâles et femelles impacte la production de sébum et la qualité de la peau.

• Du 1er au 14ème jour, les hormones LH et FSH sont sécrétées. Les œstrogènes sont donc prédominants par rapport à la progestérone. La peau est généralement plus belle avec moins de lésions.
• Du 15ème au 28ème jour, la quantité de progestérone devient supérieure à celle des œstrogènes et la production de sébum est stimulée.
• Peu avant le début des règles, les taux de progestérone et d’œstrogènes sont bas alors que le niveau de testostérone est le plus élevé. La production de sébum est alors d’autant plus importante.

Peu importe le contexte et l’âge que vous avez, il ne faut jamais décaper votre peau, sous peine de voir son état empirer. Nettoyer sa peau, oui mais pas n’importe comment !  Ayez le réflexe d’utiliser des produits doux et naturels, tout en n’abusant pas sur la fréquence des soins car une peau acnéique est une peau inflammée. Inutile d’en rajouter une couche en perturbant sa flore naturelle.

On résiste également à la tentation de se tripoter les boutons avec les doigts ou d’essayer de percer les kystes. Cela n’aurait comme résultat que de laisser des cicatrices et de faire se propager les bactéries responsables de l’inflammation sur d’autres parties de votre visage.

Exit le maquillage très camouflant qui étouffe la peau. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il est interdit de se maquiller dans ces cas là mais il faut choisir des produits les plus naturels possibles, à l’image des poudres minérales à base de zinc qui, en plus d’atténuer visuellement les imperfections, aident à réduire l’inflammation. Préférez également des crèmes hydratantes légères pour ne pas obstruer davantage les pores.